La liberté n'insulte pas
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La liberté n'est pas l'injustice.
La liberté ne se nourrit pas de la souffrance d'autrui.
La liberté n'est pas la définition qu'en fait Humpty Dumpty s...
Il y a 2 semaines
19 commentaires:
Jamais trop aimé ces histoires de langue québécoise, pour ma part, ni de joual qui me semble essentiellement montréalais. Je préfère m'inscrire dans la continuité de la langue française, telle que cultivée en Amérique. C'est moins réducteur et moins piégé, non?
Commentaire sur la première partie:
Simonak! Concernant l'affichâge à MTL rien ne semble avoir changé en 30-40 ans.
CÉ pu l'joual qui menace le bien perler françâ cé le texto.
C'est pas parce qu'on rit que c'est drôle.
Quand j't'a's jeune on m'disait dis pas moé mais moi, pas toé mais toi, pis en plus dis pas tabarnak, calice, hostie, ciboire, etc.
Finalement, tout l'monde disait moé, toé, tabarnak et tout l'reste autour de moé. C'est pas parce qu'on est incultes ou mongols. Juste parce qu'on est pas des hosties d'bourgeois qui voudraient qu'tout l'monde s'farme la gueule.
Il y a plusieurs niveaux de langage dans une langue et il faut être fermé, intellectuellement parlant, pour ne s'en tenir qu'à une seule approche. Idem pour l'anglais. Slang et joual même combat.
Passionnant Sandy, merci!
« Il y a plusieurs niveaux de langage dans une langue et il faut être fermé, intellectuellement parlant, pour ne s'en tenir qu'à une seule approche. » Je suis d'accord avec ce qu'avance Gaétan B.
Plus on connaît, plus on maîtrise. C'est comme dans n'importe quoi. J'ai un amour profond pour la langue française au même titre que j'en ai un pour les mots populaires. Donc, je fouille dans les ouvrages de référence de la même manière que je note les expressions sorties de la bouche de mononc Armand. Avec minutie, intérêt et dévotion. Je pense qu'un bon voisinage entre les niveaux de langue permet un résultat vivant, riche et coloré. Mais encore faut-il posséder une base solide et vouloir la consolider à chaque jour.
Y'a une couple de ti-clins dans la première partie de ce reportage. Faut pas s'en tenir qu'à ça. J'ai placé ces vidéos-là dans le but non pas de glorifier le joual comme étant une langue en soi, mais de le considérer comme un élément essentiel du langage populaire québécois. Il est là, il existe encore. On l'utilise si ça nous tente, on est contents, on s'assume et puis c'est tout. Point barre? Non, pas point barre. Le joual devient réducteur lorsqu'on ne s'en tient qu'à lui. Mais ajoutez-le à la richesse et la profondeur de la langue-mère (je ne parle pas de la langue originelle des populations primitives, vous l'aurez compris), et vous obtiendrez une déflagration spectaculaire. Mon avis.
Je m'inscris dans le courant des niveaux de langues embouveté(e)s. Vous accorderez le mot que vous voudrez.
;)
Tout est dans la définition des termes. Moé, je dis que ma langue, c'est le français, celle de ma mère, celle qui a bercé puis éveillé mon goût d'écrire, pis après je la parle et l'écris selon mon vouloir, mon idée, mon feeling, à la limite je torche dix paragraphes en anglais sans cesser d'être ce que je suis, un Franc, sacraman.
Le joual n'est il pas une des composantes comme nous le patois de cette merveilleuse, riche et épanouissante langue française que chacun contribue au gré de sa créativité à enrichir?
Pour être Franc, c'est Franc!
Comme du pain blanc: ça n'en a que l'apparence.
On s'est fait baiser avec ces lubies, et la politique ne devrait pas se mêler de la langue: la langue doit se mêler de politique. Avec tout ce bordel de joual de boomers péquisants, on s'est coupés du restant des francophones d'Amérique et on s'est étonnés qu'ils ne nous soutiennent pas, depuis le Manitoba jusqu'au Nouveau-Brunswick and beyond, en descendant vers les descendants du million qu'on a perdu entre 1890 et 1920, parti chercher pitance en Nouvelle-Angleterre!
Blue : Oui, en quelque sorte. Mais je crois que chacun doit prendre la place qui lui revient.
Christian : Sans doute. J'assume mon manque de répartie là-dessus, mais je pense que la situation tend à s'améliorer. Le joual, il me semble, n'est plus considéré comme il l'était à l'époque.
Je suis un Franc - j'adore cette définition de Mistral!
*
Faut pas oublier que c'est toujours du bas de l'échelle sociale que partent les inventions langagières qui font évoluer une langue. La langue reste la même à la base. À l'opposé, les institutions régularisent. C'est une dynamique.
Mais les poètes et autres militants qui défendaient le joual n'étaient pas très honnêtes: ils maîtrisaient le français, eux, et se permettaient le joual, whatever that means, comme un exercice de rhétorique. Le joual, le slang, n'importe quoi, bring it on, du moment qu'on enseigne aux jeunes la syntaxe et l'étymologie.
À propos des textos, que mentionne Gaétan, je dis oui pis non. À mon avis ce n'est pas tant le fait d'écrire en syllabes atrophiées qui fait perdre leur français aux jeunes (ou plutôt les empêche de bien l'acquérir), mais le fait d'avoir tout le temps des gadgets entre les mains qui absorbent leur attention, attention qu'ils devraient porter à ces âges - comme à tout âge - à faire ce qu'ils ont à faire comme du monde. C'est pas croyable comme les devoirs et leçons des p'tits jeunes sont botchés, alors que ce qu'ils apprennent est déjà simplifié au maximum.
Je fais du tutorat avec deux enfants en ce moment. Ils vont dans une école privée dirigée par des religieuses, ici, dans St-Michel. J'ai vu un texte qui s'adresse aux élèves dans l'agenda du p'tit gars, 3e année, une erreur délibérée: des «que» mis à la place des «dont», comme si les enfants ne pouvaient pas saisir à cet âge la différence! Au contraire, plus les enfants sont jeunes, plus ils apprennent vite à maîtriser une langue. Allons donc leur parler de CD pis de CI (pis d'attribut du sujet, etc.) plus tard à répétition, en changeant sans cesse les façons d'expliquer les choses, quand on a fait des gaffes comme mettre des que à la place des dont pour commencer...
« Mais les poètes et autres militants qui défendaient le joual n'étaient pas très honnêtes: ils maîtrisaient le français, eux, et se permettaient le joual, whatever that means, comme un exercice de rhétorique. »
Ouain. Ça c'est vrai.
Grossièrement, c'est comme si on disait à un kid : « Va falloir que tu manges ta bonne viande si tu veux te taper de la crèmmaglasse ak' des bonbons. »
Parce qu'on ne fait pas des enfants forts avec un régime de nananes, j'en conviens.
C'est pour ça que j'ai dit, plus haut, que le joual devenait réducteur lorsqu'on ne s'en tenait qu'à lui.
Pour ce qui est de la langue française, notre langue souche et notre charpente, je pense aussi qu'il faille l'enseigner comme du monde. Non seulement l'enseigner comme du monde, mais transmettre le désir de la perfectionner.
Je souhaite qu'il y ait davantage de profs comme toi Ranger.
Merci Sandra, c'est beaucoup de fleurs; je me souhaite d'être aussi bon que je prétends le devenir ;)
À force de se faire une idée de ce qu'on voudrait être, on finit par le devenir.
J'ai entendu ça à quelque part, et c'est pas bête du tout.
«Prends garde à ce que tu désires, car tu le recevras.»
Ma grand-mère avait ça collé sur le côté du réfrigérateur.
Je suis sûr que ça marche, c'est le principe de la «visualisation» positive, ou de la pensée positive. Faut juste pas que l'inconscient pousse dans l'autre sens. Je travaille là-dessus!
C'est bon ça.
Moi aussi j'écoute ma grand-mère.
On s'fait pas de mal à s'faire du fun. M'en crisse des figures de rhétorique quand j'su's avec mes amis. J'suis capable de parler et d'écrire en français standard mais si je veux présenter mon monde, va ben falloir que j'les fasse parler comme i' parlent. Autrement j'su's un hostie d'tarlais.
Bouchard, un tarlais? Ce serait ben l'boutte d'la marde!
* * *
Appétence et labeur. Ouain. Ça va être ça ma conclusion.
Je suis d'accord, oui, je suis d'accord.
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