C'est à peu près 120 piasses la tonne. Grosso modo c'est 80 si tu remplis ton pick-up. Ça, c'est pour la scrap scrap. Pour une scrap qui a de l'allure, c'est plus ou moins 4 piasses la livre. Cop, aluminium. Vous pouvez ben courir les poteaux. Moi, la scrap scrap, ça me plaît.

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22.4.17

MALGRÉ LE FRETTE ET LES BARBARES



J'ai comme le goût de me rouler en boule sous une épinette noire, m'habriller d'une courtepointe faite de lichen, d'aurores boréales violacées tirant sur le jaune et de beau bonheur sweet.  Je ne sais pas ce qu'on annonce pour la nuit prochaine, mais je sais que je n'aurai pas froid.  Nan.

Ça vous donne six jours pour l'écouter, avant de vous le procurer.

Cet album.


(Les Yankees, ish. Bravo.)

La vie dans le reflet d'un glaive



15.10.08

CAP VERS LE NORD

Stéphane, y trippe sur Richard Desjardins. De temps en temps, quand y file pas, y couche dans son char. Juste de même, pour le kik. Y s’installe au boutte du chemin, près du gros chêne millénaire, pis y met ses cd dans l’tapis. Pis c’est pas des copies.

Mais en général, Stéphane s’ennuie. Y’a personne dans vie. Y se promène au centre d’achat, avec son lecteur mp3. Que des tounes encodées de Richard Desjardins. Eh oui, c’est ça la vie. Les mulots, les colibris, les papillons, les canards. Stéphane pète une coche et entre dans le petshop. Avez-vous des chiens mexicains ? La fille comprend rien. Des quoi ? La laiiiiiiiiiiiiiiisse d’un chien. La fille fait des yeux à son boss, qui rapplique au plus vite. Stéphane se met à varger sur le comptoir. C’t’un beau piano, ça, hein ma Rose-Aimée ? Tiens kiss my ass, la solitude ! Le gérant est nerveux. Les gens s’éloignent. Un enfant se met à brailler.

Stéphane stoppe net, se retourne. Monsieur, on vous demanderait de quitter le magasin. Mais Stéphane s’approche doucement de l’enfant. Nous aurons des corbeilles pleiiiiiiiiines, des roses noires pour tuer la haiiiiiiiiiiiiiiine. C’t’un fou, ça, christ ! crie la mère.

Quand y revient chez lui, y se dit toujours à soir, c’est un peu trop tranquille. Y’é tanné de faire la même affaire. Ça fait qu’y regarde sa map du Québec. Chibougamau ? Pas aujourd’hui Stéphane, t’es pas prêt encore. Où d’abord ?

Kanasuta….

M’en vas drette là, osti ! Rouyn-Noranda ! Kanaaaaaaaasuta, I’m coming !

Y’é fou comme d’la marde. Y ramasse deux trois affaires, embarque dans son char et fait cap vers le nord.

À mi-chemin, Stéphane a faim. Il s’arrête dans un IGA pour y acheter une pizza au tomate pis une douze de Wild Cat. C’est le show des couche-tard, à CFLO Mont-Laurier, et y’a Jean-Pierre qui annonce moins douze degrés pour c’te nuitte. Ça fait tilt dans sa tête, y devient toute énarvé. Y’é où mon mégaphone, y’é où mon mégaphone… C’est le vent du nord qui va percer mon jacket ! Heille, le vent du nord, tu veux faire ton smatte ? Tu veux-tu me tuer ? qu’y se met à crier. La sécurité l’a sorti. Stéphane est un incompris. Well let’s drink to that !

Y file romantique, Stéphane. Y se dit lucky lucky en osti d’en arriver là. Pis y se met à chanter. Ça fait longtemps que je t’atteeeends… Kanasuta ! qu’y rajoute, tout sourire. Le paysage défile lentement, Stéphane se rapproche du but. C’est beau, c’est long, c’est délicieux. Y tapoche sur le steering.

Je ne plierai que devant la beauté !

Y se répète ça trois quatre fois. Kanasuta apparaît tranquillement sur les pancartes. Droite, droite, les kilomètres s’égrainent, la route devient garnotte.

Je ne plierai que devant la beauté !

Y’en a qui disent que c’est là où les esprits se rencontrent. D’autres disent que c’est là où les diables vont danser. Kanasuta. Y’a la rivière, y’a le lac, y’a la forêt… Pis y’a le mont, aussi. Le mont Kanasuta. Stéphane arrive au boutte du chemin, après avoir suivi les indications.



Pis y s’arrache les dentiers.




Fffff'est fquoi, fça, tfafbarnakff ?!?!

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