31.10.08
SANS LA MUSIQUE, LA VIE SERAIT UNE OSTIE DE BELLE ERREUR
Et ça , ça scrappe l'entreprise. J'illustre (mais y'a pire) (y'a toujours pire, tsé) :
L'idée d'un ANTI top 5 m'est venue à l'esprit. Choisir 5 fientes musicales à partir d'un bassin abyssal est un exercice.... hum... ardu. Ça a l'air de rien, mais c'est du trouble pareil. En cette journée d'Halloween, j'ai décidé - mais ça n'a pas duré longtemps - de me déguiser en col brun dans un centre de tri. J'ai écouté le chant de mes borborygmes matinaux - ô doux prélude des grosses commissions - plutôt que de tendre l'oreille à mon artère principale. Celle qui fait baaaaaaattre mon coeur. Chemin faisant, je suis tombée sur une perle de bonne merde. Une perle de ma merde, dis-je bien. Car tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas, et un tien vaut mieux que deux n'amassent pas mousse tu l'auras et puis vient à point qui sait lécher, m'enfin. Vous voyez le genre. Une perle, donc, de merde, qui me rappelle un genre entier de musique de merde. Quand je l'entends, c'est pas mêlant, j'ai le goût de - ouain OK, ça va faire les élans scatos.
J'en ai trouvée une. Une parmi tant d'autres. Mais y'en a trop. Et ça prendrait trop de temps. Ça m'a découragé. C'était une idée de merde, finalement, cet anti top 5. Un vieux klennedaque chéssé dans le fond de l'armoire me procurerait bien plus d'agrément en cette nuit d'Halloween.
Ça fait que je vais respecter mon engagement auprès de la grande française, miss H, qui m'a tapé su'l'épaule en début de semaine.
1. À mon grand bonheur, j'ai trouvé la réalisation d'André Leduc. 1969. À cette époque, j'étais encore loin dans le planning familial. Mon père devait bien plus se préoccuper de sa Charger modifiée que de ses futurs beubés.
Tout écartillé, paroles et musique de Robert Charlebois et de Marcel Sabourin
2. C'est aléatoire, hein, l'ordre de tout ça. Mon chat s'appelle Léo pis mon chat, j'l'aime en christ. Y'a pas de petites mains comme des raquettes, parce que c'est un chat, on s'entend-tu. Donnez-moi une île pis des animaux - comme lui là -pis chuis une femme comblée. En attendant, ben... je vais l'écouter pis me dire fuck, j'ai des frissons.
Le chien de Léo Ferré
À entendre, aussi, Des armes (de Ferré) - version Bertrand Cantat
3. La musique, c'est une question de survie mentale. Y'a pas gros d'accords dans celle-là, mais elle me rentre dedans comme une poignée de Paxil. Essayez-la dans un char, quand vous partez en vacances, la valise remplie de cossins de camping. Au lever du jour, sur la grand route. Une bouteille de Jack en dessous du siège, mais ça, c'est facultatif.
I'm the ocean de Neil Young (avec Pearl Jam)
4. J'ai choisi celle-là pour être d'actualité, mais je mens d'la marde parce que j'aurais pris Je me dore si elle avait été disponible. Si j'pouvais te donner mes poumons, mister, je le ferais volontiers. Mais ils s'en viennent aussi pourris que les tiens. Tes mots, parzemp', et ceux de Fauque et autres collabos... Si je peux me permettre, c'est le cancer du talent qui va t'éteindre. Un jour. Lointain, j'espère.
Je tuerai la pianiste de Alain Bashung
5. Damn. C'est toff. Vas y aller pour un beat vicelard et salaaaaaaaace. Mettez ça à fond et vous vous transformerez en bête humaine. Pour l'Halloween, vaut mieux ça qu'autre chose...genre un clown. C'est épeurant, un clown. Mais un clown qui sussure à la Gainsbourg...damn!
Et : Bien entendu, Richard Desjardins, Les Yankees. Nous sommes nombreux à l'aimer, celle-là. Nous sommes nombreux à brailler sur cette toune-là. À se dire comment est-ce qu'un gars peut inventer une affaire de même? C'est pas du Paxil, c'est pas de l'Effexor, c'est pas du Jack ni rien. C'est sacrément humain pis c'est beau comme ça se peut pas.
Mais ça se peut. C'est du Richard.
29.10.08
UNE HEURE MOINS DIX
L'automne, c'est beau. Les feuilles couleurées qui tombent, peu à peu et qui jonchent le sol. Hier, j'ai vu mon voisin shaker les branches de ses arbres afin d'accélérer le processus naturel des feuilles qui tombent. Il a sorti son engin stupide pour les souffler pas-dans-sa-cour. Ouais. L'automne, c'est beau.
Avant d'aller pieuter, j'ai regardé par la fenêtre.
Ça y est.
Il neige dewor.

26.10.08
25.10.08
TRIO WINNER
C'est le silence (de l'homme), un feu de camp et une doudoune.
Le récit des origines, le sujet oedipien et la réécriture peuvent ben prendre un numéro comme à la Boucherie du Marché. J'ai le goût de me fermer les yeux deux minutes.
C'est comme essayer de prendre en photo une aurore boréale. Avec son cellulaire.
Et tous ces gens qui traînent leur bouteille Nalgene comme s'ils allaient mourir de soif dans un pays qui compte j'sais pas combien de lacs. Damn.
Et puis y'a les joe-chansonneux, autour d'un feu de camp, qui s'enorgueillissent de connaître trois quatre accords. Moi j'en connais zéro pis j'en fais pas tout un plat.
Je les hais comme je hais profondément les araignées d'eau. Je les appelle les salopes (les araignées).
Pour les salopes, ça remonte à loin. Mon père en avait fracassée une - avec une rame - pis j'avais reçu le jus sur ma jambe.
«Autour d'un feu, les gens se sentent obligés»
Hamelin, Louis. Betsi Larousse ou l'ineffable éccéité de la loutre
Mais des fois, je fais des exceptions.
Quand quelqu'un connaît plus que trois quatre accords, et que son répertoire m'oblige à taper du pied.
La ruine-babines, j'aime ça même si c'est joué de façon approximative.
Mais je préfère encore quand tout le monde se ferme la bouête.
Le feu qui crépite pis les back vocals des ouaouarons, c'est pas assez?
24.10.08
CHRONIQUE MODE
Fin octobre, j'veux des chaussures. Mes paires de gougounes sont :
a) pus assez chaudes;
b) maculées de boue provenant de Masteuiash;
c) toutes ces réponses.
J'adore marcher pieds nus. Mais faire ça l'hiver - au Québec - c'est dangereux pour le système immunitaire et, entre vous et moi, ça relèverait d'un problème de santé mentale. J'ai assez de troubles de même avec mon esprit, faudrait pas que le corps s'y mette en plus.
Y fait beau, je zyeute les vitrines. J'haïs ça, zyeuter les vitrines. Mais y fait beau. Pis j'veux des chaussures.
Mais en octobre, y'en a pus, de chaussures. C'est le festival de la botte dans les contrées nordiques.
Hein? C'est quoi, ces osties de bottes laides là?
C'est des néo-bottes de cowboy, ou des bottes de néo-cowboys j'sais pas comment dire, fusionnées avec un look des années 80. Heille, menute. J'étais peut-être jeune, dans les années 80, mais j'étais pas trop jeune pour comprendre que les vestons à épaulettes, les cotons ouatés difformes pis les leggings à élastique C'ÉTAIT LAID EN OSTI.
Pis là... ben. Ça revient. Les années 80 reviennent à la mode. D'une façon détournée, vous me direz, mais elles reviennent quand même.
C'est-tu une joke?
Des néo-bottes de cowbow, donc, et des bottes à franges (christ, des franges!!!), des bottes à pitons en métal, des bottes flanquées de ceintures, de straps, de gling-gling ou de christ de dessins laids...
« Vous cherchez quelque chose en particulier, mademoiselle? »
-Euh. J'admire vos immondices.
-Pardon?
- Euh, non, merci. Je re-gar-de...
Quatre pouces de talon? Cinq, peut-être. Ça coûte combien, c't'affaire-là? Je retourne la botte, le prix est collé sur une semelle qui est lisse lisse lisse... douce douce douce...
Lisse lisse lisse, douce douce douce. Fuck! Kesse-tu fais avec des bottes de même su'a belle glace bleue d'un trottoir en pente, à moins trente degrés, quand y'a verglacé la veille?!?!
Tu-fais-dur-en-christ.
Ah! Y'a des chaussures au fond du magasin. Dans un gros bac. Une vente. Je fouille.
Des petits souliers de ballerines, avec le dessus ouvert béant. Sont quioute. Mais t'auras beau enfiler des chaussettes de polypropylène surmontées de laine de yack, tu vas attraper la mort là-dedans.
Je fouille encore.
Des souliers de matantes. Les lowfers bruns.
Je fais le tour. Rien trouvé. Ai fait ça dans cinq magasins différents.
Mais je suis rentrée à la maison avec une nouvelle acquisition.
Une maudite belle poubelle de cuisine de 18 litres, blanche, avec seau intérieur et pédale en métal. Un vrai bijou.
Fin de la chronique mode. Y'en aura pas gros icitte.
23.10.08
SLAQUE PAS LE JACK, LA PORTE-PATIO EST GRANDE OUVARTE
Ben tu les as astheure.
N'oublie pas que c'est toujours le premier verre le meilleur.
Y'aura pas d'hiver cette annééééééééééééééééééééééééééée
Haaaaaaaaa haaaaaaaaaaaaa ahhhhh ahhhhhhhha ahhhhhhhhhhhh ahhhhhhhhhh ahhh ahh ahhh
a) Plaisir, principalement celui des sens, à rechercher en tout temps.
b) N'implique pas seulement jouir d'un plaisir, mais aussi utiliser sa raison pour évaluer correctement les conséquences à plus ou moins long terme de nos choix.
c) Le plaisir recherché, ce bien suprême, ce n'est pas la jouissance, mais l'ataraxie - tranquillité intérieure que rien ne saurait troubler.
d) Vie rigoureuse faite de privation et de sacrifices, impliquant une discipline sévère sur les plans physique et spirituel.
e) L'absence d'objectivité de toute norme morale, la mort de Dieu.
.
21.10.08
19.10.08
INTERLUDE DOMINICAL POUR UN HIVER QUI S'EN VIENT PLUS VITE QU'ON NE LE PENSE...
Kessé qu'elle a à se plaindre, elle, sur du Bartok?
Elle a un char, pis un North Face.
Come on. Pelleter, ça fait digérer.
15.10.08
CAP VERS LE NORD
Mais en général, Stéphane s’ennuie. Y’a personne dans vie. Y se promène au centre d’achat, avec son lecteur mp3. Que des tounes encodées de Richard Desjardins. Eh oui, c’est ça la vie. Les mulots, les colibris, les papillons, les canards. Stéphane pète une coche et entre dans le petshop. Avez-vous des chiens mexicains ? La fille comprend rien. Des quoi ? La laiiiiiiiiiiiiiiisse d’un chien. La fille fait des yeux à son boss, qui rapplique au plus vite. Stéphane se met à varger sur le comptoir. C’t’un beau piano, ça, hein ma Rose-Aimée ? Tiens kiss my ass, la solitude ! Le gérant est nerveux. Les gens s’éloignent. Un enfant se met à brailler.
Stéphane stoppe net, se retourne. Monsieur, on vous demanderait de quitter le magasin. Mais Stéphane s’approche doucement de l’enfant. Nous aurons des corbeilles pleiiiiiiiiines, des roses noires pour tuer la haiiiiiiiiiiiiiiine. C’t’un fou, ça, christ ! crie la mère.
Quand y revient chez lui, y se dit toujours à soir, c’est un peu trop tranquille. Y’é tanné de faire la même affaire. Ça fait qu’y regarde sa map du Québec. Chibougamau ? Pas aujourd’hui Stéphane, t’es pas prêt encore. Où d’abord ?
Kanasuta….
M’en vas drette là, osti ! Rouyn-Noranda ! Kanaaaaaaaasuta, I’m coming !
Y’é fou comme d’la marde. Y ramasse deux trois affaires, embarque dans son char et fait cap vers le nord.
À mi-chemin, Stéphane a faim. Il s’arrête dans un IGA pour y acheter une pizza au tomate pis une douze de Wild Cat. C’est le show des couche-tard, à CFLO Mont-Laurier, et y’a Jean-Pierre qui annonce moins douze degrés pour c’te nuitte. Ça fait tilt dans sa tête, y devient toute énarvé. Y’é où mon mégaphone, y’é où mon mégaphone… C’est le vent du nord qui va percer mon jacket ! Heille, le vent du nord, tu veux faire ton smatte ? Tu veux-tu me tuer ? qu’y se met à crier. La sécurité l’a sorti. Stéphane est un incompris. Well let’s drink to that !
Y file romantique, Stéphane. Y se dit lucky lucky en osti d’en arriver là. Pis y se met à chanter. Ça fait longtemps que je t’atteeeends… Kanasuta ! qu’y rajoute, tout sourire. Le paysage défile lentement, Stéphane se rapproche du but. C’est beau, c’est long, c’est délicieux. Y tapoche sur le steering.
Je ne plierai que devant la beauté !
Y se répète ça trois quatre fois. Kanasuta apparaît tranquillement sur les pancartes. Droite, droite, les kilomètres s’égrainent, la route devient garnotte.
Je ne plierai que devant la beauté !
Y’en a qui disent que c’est là où les esprits se rencontrent. D’autres disent que c’est là où les diables vont danser. Kanasuta. Y’a la rivière, y’a le lac, y’a la forêt… Pis y’a le mont, aussi. Le mont Kanasuta. Stéphane arrive au boutte du chemin, après avoir suivi les indications.
Pis y s’arrache les dentiers.
Fffff'est fquoi, fça, tfafbarnakff ?!?!
...