C'est le silence (de l'homme), un feu de camp et une doudoune.
Le récit des origines, le sujet oedipien et la réécriture peuvent ben prendre un numéro comme à la Boucherie du Marché. J'ai le goût de me fermer les yeux deux minutes.
C'est comme essayer de prendre en photo une aurore boréale. Avec son cellulaire.
Et tous ces gens qui traînent leur bouteille Nalgene comme s'ils allaient mourir de soif dans un pays qui compte j'sais pas combien de lacs. Damn.
Et puis y'a les joe-chansonneux, autour d'un feu de camp, qui s'enorgueillissent de connaître trois quatre accords. Moi j'en connais zéro pis j'en fais pas tout un plat.
Je les hais comme je hais profondément les araignées d'eau. Je les appelle les salopes (les araignées).
Pour les salopes, ça remonte à loin. Mon père en avait fracassée une - avec une rame - pis j'avais reçu le jus sur ma jambe.
«Autour d'un feu, les gens se sentent obligés»
Hamelin, Louis. Betsi Larousse ou l'ineffable éccéité de la loutre
Mais des fois, je fais des exceptions.
Quand quelqu'un connaît plus que trois quatre accords, et que son répertoire m'oblige à taper du pied.
La ruine-babines, j'aime ça même si c'est joué de façon approximative.
Mais je préfère encore quand tout le monde se ferme la bouête.
Le feu qui crépite pis les back vocals des ouaouarons, c'est pas assez?
2 commentaires:
là je voulais juste dire : " comment c'est beau l'aurore boréale " ...
trop beau !
et puis je sis OK , le feu , les crépitements de la flamme , ça suffit , quel bonheur , j'adore ça !
merci Sandra ...
Fermer les yeux un petit deux minutes, ça fait un bien fou.
C'est un plaisir, chère Héléna.
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