Des panaches en faïence, des panaches en métal, des panaches en bois de grange, en érable massif ou en bois de palette. On aime ça, les panaches. Ça nous rappelle le chalet rustique, celui qu'on n'a jamais eu fuck all ou celui qui n'était même pas décoré de même. En fait, ça ne peut que nous rappeler nos mononcles, nos grand-pères ou nos pères qui partaient à la chasse avec du jambon Kam et du gros gin, et qui revenaient avec une carcasse dépecée d'un rouge vif dans la boîte du truck. Pas fuschia. Ni vert olive-anis-salon-cosy-un-après-midi-de-mi-mai-brumeux-tâtant-la-pistache. Du gros rouge-hémoglobine-coagulée avec des coulisses dégueulasses séchées par le soixante kilomètres à l'heure des deux heures passées à rouler dans un chemin de garnottes d'une zone de chasse à quelque part dans les Hautes Laurentides. Zone 14, 12, 9? Whatever.
Ceux qui souhaitent de nos jours obtenir un panache n'ont plus besoin de se présenter dans une zone de chasse déterminée par les Forêts-Faune-et Parcs-du-Québec : ils n'ont qu'à aller chez Bouclair ou chez Ikea, genre, deux pourvoiries modernes prisées, traquant la bonne affaire sur le net ou dans leur catalogue respectif, dissimulant leur odeur propre avec du Buck Expert, de la pisse synthétique, pour se fondre dans la masse.
Ils ratent de maudits bons steaks, et un chouïa d'honneur. C'est tout ce que j'ai à dire.