31.12.09
2010
Vous trouvez pas que ça commence à sonner Sci-Fi?
Évidemment, je vais continuer à écrire «2009» jusqu'au mois d'octobre. Je vais scraper des chèques de loyer, je vais mettre du liquide correcteur grumeleux sur mes impôts, biffer, barbouiller, et je vais me dire c'est moi ou c'est plus long écrire «2010» ? Quand on écrit en lettres attachées, le «2010» a presque l'air d'un «2070». Je le sais, je l'ai essayé ce matin. Et ça m'a troublé.
Ouain.
Ça fait que vivons, sacrebleu!
Encore de la Bottine Souriante? Ben oui. Pourquoi? Parce que ça me tente. Okay? Ça me tente de temps en temps. Pas juste pour le jour de l'An. Surtout celle-là.
À vous tous, beaux et belles, je vous souhaite une 2010 remplie de moments précieux.
28.12.09
BOULE D'AMOUR
Une proposition de Blais, inspirée de la soirée de Noël de Mistral.
McComber s'est prêté au jeu de belle façon (Ferré, tsé!).
Nataq. De Richard Desjardins.
* * *
J'en mets une en extra. Hé hé.
20.12.09
18.12.09
ON NE PASSE PAS LA TONDEUSE SUR UNE PLANTATION DE MOTS SACRÉS
Mais y'a des affaires ben plus difficiles à concevoir.
Comme celle de passer la tondeuse sur une plantation de mots sacrés.
***
TEXTE INÉDIT QUI COMPORTE UN TITRE
Un gars qui écrit des livres m'a laissé entendre que j’pourrais publier un texte inédit qui comporte un titre dans la revue Mollusque, une revue de littérature toé chose.
C'est un numéro thématique sur les Sauvages. Hostie, j'en suis un. Ça tombe bien.
Ça fait qu'après m'être gratté la tête une couple de fois, j'me su's dit que j'pourrais ben torcher un p'tit que'que chose pour Mollusque.
D'abord, mon père disait qu'i' était pas un Sauvage pis qu'les Bouchard v'naient d'la Normandie.
Fuck, i' v'naient même pas d'la Normandie les Bouchard! I' v'naient comme i' pouvaient quand l'occasion s'présentait. Pis i’ d’vaient v’nir souvent parce qu’i’ étaient dix-neuf enfants du côté d’mon père.
La mère de mon père était une Sauvage, une Algonquine ou, comme on dit à c't'heure, une Anishnabé. A v’nait d’la réserve d’Oka. Le père de mon père a grandi à deux miles de Métis-sur-Mer. Pis du côté d’ma mère, c'est pareil. Des descendants d'Acadiens métissés de Micmacs qui vivaient à Sainte-Clothilde-de-Horton su' l'bord d'la track, comme des Gitans.
Nous autres, des Bouchard d'la Normandie? Christ de joke de curé, oué... D'la christ de marde. On nous a pâlis maudit calvaire de pompier sale! Comme si on était des Juifs sous l'occupation allemande, en France, en 1944. Pâlis pour notre bien, bien sûr. Pour ne pas passer pour des hosties d'Sauvages. J'm'appelle pas Simon Ben Gourion mais François Dupont! J'm'appelle pas Makwa Grizzli mais Gaétan Bouchard!
Ces hosties de curés-là ont toutte faitte pour crisser ça dans 'a tête de mon père, qu'on n'était pas des Sauvages, mais des chevaliers de la table ronde, avec une fleur-de-lys dans l'cul.
Tabarnak! On a gardé de nos racines que le paillard français qui a trempé sa bite dans 'a p'lote de nos grands-mères. Maudit christ de saint-cibouérisation d'calice!
Ça fa' qu'un m'ment d'nné e'j'me su's dit qu'c'était assez. Toutte disait que j'étais un Sauvage. C'était écrit dans ma face saint-chrême, dans 'a face de mon père, de mes frères, de ma mère, de mes ancêtres. On était des Métis calice! Pis on l'est d'venu, avec des cartes toé chose pis toutte le kit.
Mon pays, c'était encore l'hiver. Mais c'était aussi l'île Mékinak, l'Île de la Tortue. Pis j'me su's mis à comprendre plein d'affaires sur moé et mon pays. D'abord que je ne savais rien de Saint-Laurent et Saint-Maurice. Comme tout le monde autour de moé. C'qui fait que j'ai rebaptisé mes noms de lieux : le fleuve Magtogoek, la rivière Métabéroutin, pis toutes sortes d’affaires de même. Pis ça fait juste commencer. C'est pas fini. Christ que non c'est pas fini.
J'me suis mis aussi à écouter les arbres. Fuck, c'est pas d'ma faute, mais nous autres les Sauvages on sait qu'i’ nous parlent, les arbres, les roches pis toutte le reste, juste parce que c'est comme ça. Nous sommes animistes, ouais. On pense qu'i' a d'la vie dans toutte. C'est ben dur à comprendre ça, hein?
Moé, les arbres me parlent. Pis i' m'disent crissez-nous don' patience tabarnak!
-Arrachez pas mon écorce torrieu! Fendez-moé pas en quatre pour rien! Wo! Menute! J'su's pas tout seul là-dedans... J'fais vivre des oiseaux, des moénaux, des pas beaux... Toutes sortes d'affaires de même... Christ! Wake up!
Ouin, ouin. Les arbres me parlent. Pis si j'peux prendre une feuille de moins, j'va's l'faire. Pour être en parfaite symbiose avec le Grand cercle de la vie.
Ça se pourrait donc que mon texte ne soit pas publié dans Mollusque pa'ce qu'i' faudrait que j'leu' z'envoie une version imprimée par courrier postal, aux éditions Diptyque, à l'adresse de j'sais p'us trop qui, à Monrial. C'est sûr que j'f'rai pas ça.
Moé j'aime trop les arbres pis ça m'tente pas d'imprimer ça sur papier quand toutte se fait si simplement de nos jours par les voies électroniques. Hostie on n'est plus au temps des mandarins. C'est pas des rapports à doubles interlignes que j'fais, mais d'la littérature.
-Hostie d'Sauvages! qu'i' vont s'dire en r'cevant mon texte. Faut toujours qu'i' fassent chier en plus qu'i' savent pas boire!
Ben oui, ben oui.
Vous vous attendez à quoi, que j'vous liche le cul?
No way.
J'su's un Sauvage hostie.
Wou-wou-wou-wou-wou-wou!
Makwa Grizzli
Alias Gaétan Butch Bouchard
***
Et je le cite :
« L'essentiel est invisible pour les oeufs à la coque.»
Gaétan Bouchard
Ondée, Acrylique sur toile
17.12.09
FEEL THE SMOOTHNESS
13.12.09
TOTCHE
La chose consiste à dire sept trucs à propos de nous, dont un pas vrai pantoute.
No 1 :
Des fois, j'ai le goût de cogner à la porte d'une maison ousskia une vignette de Parents-Secours.
No 2 :
Ça fait deux ans que j'essaie de faire une anagramme avec mon nom. De plus, je suis incapable de faire un sudoku (ni d'y prendre plaisir).
No 3 :
Je n'aime pas les cerises, ça me fait gerber.
Les Cherry Blossom me font grand-peur.
No 4 :
Mon reset naturel, c'est de faire un choc vagal.
No 5 :
Les machineries lourdes m'impressionnent.
No 6 :
N'importe quel film (pourri ou pas) avec des animaux parvient inévitablement à me faire brailler comme une madeleine.
No 7 :
J'aimerais ça faire comme ma grand-mère et laisser le beurre dans' dépense. Mais on dirait que j'ose pas.
Je refile la totche (si ça leu' tente) à Gomeux, Gaétan, É, Gaétan, Miss Doodle, Flash Gordon, Christian, Yvan et pis kin - à tous les autres qui ont le goût de s'épancher joyeusement.
Bon matin monsieur Finfin!
12.12.09
L'EFFORT DU SUFFIXE QUI PUE
5.12.09
1.12.09
L'ESSENCE DU RIRE
À regarder pour se faire du bien. Définitivement.
28.11.09
LA SAISON DES CORPS CÉLESTES
La vraie nature de Bernadette (Gilles Carle, 1972)
CARLE, Gilles, réalisateur, producteur, scénariste (Maniwaki, 1929). Après des études à l'École des beaux-arts de Montréal (1945), il semble d'abord se destiner aux arts visuels et à la littérature. Il est, d'ailleurs, l'un des fondateurs des éditions de l'Hexagone avec, entre autres, le poète Gaston Miron. Au tout début des années 60, sa carrière bifurque du côté du cinéma alors qu'il réalise, à l'ONF, une série de courts métrages documentaires. Mais c'est plutôt la fiction qui l'intéresse.
Coulombe, Michel et Marcel Jean, Le dictionnaire du cinéma québécois, Montréal, Boréal, 1991, pp.78-79.
Gilles Carle
1929-2009
27.11.09
JE NE VEUX PAS ALLER À LA PLAYA DEL CARMEN CRISSE, JE VEUX JUSTE VOIR DES ARBRES
J'ai mangé des Advil Liqui-Gels, mais j'ai vu tout éblou pendant une heure. Pas plus avancée, je n'y voyais plus rien.
Ouain ben checke le titre, tu vas comprendre pourquoi : Confession sexuelle d'un anonyme russe. Je l'ai lu en deux heures.
P.S. Ce soir, j'ai appris que Kafka pensait que l'artiste était né pour refuser les relations interpersonnelles, et qu'il était suicidaire. Ça fait que je me suis rasée la corolle pour ce décembre qui prend, mais qui ne rend pas. Qu'est ce que t'en dis? J'aurais pas dû tu penses?
À propos de ton message d'hier, au téléphone. Je ne m'en souviens plus trop... mais c'était genre Woodford Woodford Woodford! C'est vrai que ça se place bien dans une conversation. Je tâcherai de m'en rappeler, je te jure.
D'abord, je ne sais pas si Dieu existe. Il ressemble peut-être à Lothaire Bluteau (mmm), dans Jésus de Montréal. Secundo, as-tu acheté des bas de nylon pour les femmes de ménage?
Anyway.
Quand tu reviendras de Playa Del Carmen on s’en reparlera.
Si je m'en souviens.
Pis faut pas m'en vouloir si je m'en souviens pas. J'ai le printemps à l'envers.
21.11.09
ZONE ÉROGÈNE
17.11.09
MÉLANGE DISPARATE
Je comprends ça p'pa. Mais j'te parle pas d'école ou de télévision là. J'te parle de la gibelotte de légumes en petits cubes combinée au givre dégueulasse du congélateur. C'est de la macédoine, ça?
13.11.09
11.11.09
ÉCHO
J'ai ri. Ça m'a fait penser au voyage de Laliberté.
Chuis tombée là-dessus parce que ça me tentait d'en lire un bout moi aussi, mais il-ne-me-reste-plus-qu'une-petite-édition-frette-de-1992, tordue-et-laitte, avec-des-barbeaux-cégépiens, du-pliage-de-pages-pis-du-papier-plate. :)
N.B. J'ai pris le même engagement que Gaétan. Juré, craché.
6.11.09
SUCCESSION DE SONS
C'est une belle idée.
Une belle idée trouvée ici et là, chez des gens dont j'apprécie l'humanité honnête et la personnalité.
Masters of War de Bob Dylan.
Chantée par Eddie Vedder v'là longtemps, à l'époque où je l'aimais bien.
Masters Of War
Come you masters of war
You that build all the guns
You that build the death planes
You that build the big bombs
You that hide behind walls
You that hide behind desks
I just want you to know
I can see through your masks
You that never done nothin'
But build to destroy
You play with my world
Like it's your little toy
You put a gun in my hand
And you hide from my eyes
And you turn and run farther
When the fast bullets fly
Like Judas of old
You lie and deceive
A world war can be won
You want me to believe
But I see through your eyes
And I see through your brain
Like I see through the water
That runs down my drain
You fasten the triggers
For the others to fire
Then you set back and watch
When the death count gets higher
You hide in your mansion
As young people's blood
Flows out of their bodies
And is buried in the mud
You've thrown the worst fear
That can ever be hurled
Fear to bring children
Into the world
For threatening my baby
Unborn and unnamed
You ain't worth the blood
That runs in your veins
How much do I know
To talk out of turn
You might say that I'm young
You might say I'm unlearned
But there's one thing I know
Though I'm younger than you
Even Jesus would never
Forgive what you do
Let me ask you one question
Is your money that good
Will it buy you forgiveness
Do you think that it could
I think you will find
When your death takes its toll
All the money you made
Will never buy back your soul
And I hope that you die
And your death'll come soon
I will follow your casket
In the pale afternoon
And I'll watch while you're lowered
Down to your deathbed
And I'll stand o'er your grave
'Til I'm sure that you're dead
MASTERS OF WAR ALBUM : "THE FREEWHEELIN' BOB DYLAN" - 1963
Cheers, pis bonne fin de semaine. J'vous aime.
Chuis brûlée, déjà pétée.
Mais pas chuis pas encore morte du H1NÉ.
4.11.09
SHORT AND SWEET
29.10.09
27.10.09
TRUC #208
Même si un mâle ne réagit pas immédiatement à votre appel, cela ne signifie pas qu'il ne s'approchera jamais. Il pourrait prendre dix minutes et même une heure avant de réagir. Donc, ne désespérez pas. En effet, il est fréquemment arrivé que des mâles fassent un long détour vers l'arrière, pour finalement apparaître du côté du perchoir placé à l'abri du vent.
17.10.09
12.10.09
6.10.09
DE VIVE VOIX
Vous savez, ces bruits produits par l'air sortant des poumons et du larynx?
C'est un truc qui me fascine en général. Mais surtout ici.
On clique un peu partout, on se bâtit un blog roll à partir de ce que l'on voit, de ce que l'on lit, de ce que l'on croit entendre de la bouche des uns et des autres mais au fond, on ne sait strictement rien de la sonorité des cordes vocales de nos accointances blogosphériques. Ou si peu.
Une voix grave, stridente, chevrotante? Cassée, enrouée, cristalline? Chantante, ou bien rauque? Je n'ai pas la moindre idée de ce que vous cachez derrière votre gorgoton. Ou si peu.
Je pensais justement à ça tout à l'heure : y'a des voix qui me manquent, depuis longtemps, et d'autres qui me manquent depuis peu. Des voix que je n'entendrai plus. Jamais. À moins de taper sur YouTube - dans un moment de nostalgie - ou de forcer ma souvenance décrépite.
C'est singulier en crisse une voix.
J'ai la mienne, vous avez la vôtre.
Nous possédons l'ensemble des sons produits par l'être humain, et pourtant.
Pourtant, ici, y'a rien de tout ça.
Ni chez-vous d'ailleurs.
Chez-nous, chez-vous, y'a un autre type de voix, différent : celui de la parole écrite.
Cette voix-là est d'une grande importance, mais that's not the point of the meniou. M'entendez-vous parler? Comme dans la locution adverbiale entendre de vive voix?
C'est carastéristique en maudit une voix. Et cette portion-là nous échappe à tous, dans cet univers, qu'on y pense ou non. Et moi, ben, ça me fascine.
* * *
Je jette un exemple parmi tant d'autres : l'acteur américain Philip Seymour Hoffman.
À mon sens, ce gars-là possède une voix singulière. Singulière, et grave.
J'aime les voix graves. Mais that was not the point of the meniou. Pas exactement en tout cas.
Vous comprenez ce que je veux dire hein? Ou ce que j'écris du moins?
2.10.09
3/10/2009
Okay. Permettez-moi quelques mots supplémentaires et après je me tais. Enfin, c’est une façon de parler. De la mort de Pierre Falardeau je veux dire. Parce que je suis allée le voir une dernière fois à l’église Saint-Jean-Baptiste aujourd’hui, parce que je ne pouvais pas ne pas y aller, et parce que, parce que, c’est ça et puis c’est tout. Il va me manquer. Il va nous manquer.
J’ai le moral en requiem, faut pas me trouver lourde. Demain sera un autre jour. Mais aujourd’hui c’est aujourd’hui.
J’avais mon carnet au fond de mon sac. Je voulais ramasser un tas de trucs. Des bouts de phrases, des serrements de gorge, des silences. Le dôme de l’église, l’éclairage d’appoint, l’écho des applaudissements. Des vivats, des soupirs, des rires se mêlant aux sanglots.
J’ai rien fait de tout ça.
J’étais là, et ça m’a suffi.
Pierre Falardeau s’en est allé couché debout libre et rassembleur.
Et moi, avec la certitude indestructible de faire partie d’une famille.
28.9.09
DE LA LUMIÈRE
La bête lumineuse (Pierre Perrault, 1982)
Pour le visionner en entier (avec gros gin et amuse-gueule de corned beef), c'est par ici.
Lire aussi : Le biodrame perraldien, un texte de Stéphane-Albert Boulais.
Et euh. Pour savoir où vous procurer un permis de chasse, c'est là. Mais je force pas 'a game. Si c'est pour aller tirer à tire larigot, restez donc à la maison pour tirer parti de ce fabuleux film. Oh oh hé hein? ;)
Parce que la vie continue. Et nous autres avec.
27.9.09
COMME UN GROS VENT FRETTE
Pour en avoir, y'en avait.
Mais je ne les ai pas vues.
J'en ai marché une shot pourtant. Elles étaient là, tout autour. Y'aurait juste fallu que je lève ma tête un peu pour les voir.
Que je lâche la garnotte des yeux. Que j'enlève mon capuchon.
Et que je pense à autre chose.
Mais comment tu veux penser à autre chose?
Y'en a un que j'appréciais plus que l'autre... Mais trente-six ans tabarnak. Trente-six...
...
Quand.
Quand un écrivain.
Quand un écrivain n'arrive même plus à sublimer sa souffrance d'exister en se vouant à la seule chose qui le fasse se sentir vivant et singulier, c'est-à-dire... écrire.
Que lui reste-t-il crisse?
Nelly, Nelly.
* * *
Près de la Mastigouche, la connection passe mal. Ça m'a pris une demi-heure à télécharger la page d'un cyberjournal comme du monde. J'ai eu le temps de regarder les oiseaux dans la mangeoire à travers la fenêtre, d'aller me faire un refill de café moitié-lait moitié-crème, et de revenir m'asseoir devant l'ordinateur pour lire une phrase de quatre mots qui m'a rentrée dedans comme un dix-roues de pierres concassées en pleine descente.
Pierre-Falardeau-est-mort.
Un gros vent frette.
Frette.
Qui souffle à travers les murs et qui te pogne au coeur.
Frette comme dans les gros frettes de janvier.
J'étais dans l'asso et j'étudiais en cinéma. Ahhh. Le cinéma québécois, c'était mon dada. (Et ce l'est toujours, soit dit en passant.) Je me souviens de l'avoir raccompagné dans le stationnement, parce qu'il l'avait demandé : j'sais-pas-y'é-où-mon-char, et on avait jasé un peu lui et moi. Ouain. De tout et de rien, comme c'est possible de le faire en l'espace de cinq, dix minutes. J'avais joué la fille relaxe et pas impressionnée, et vous savez quoi, je crois que ça avait marché. Pourquoi? Parce qu'il était authentique et pas intimidant pour cinq cennes. Il était affable et sympathique. Souriant. Naturel. Drôle. J'ai dit quelque chose comme Salut! avant de tourner les talons et il m'avait souri, si gentiment que je m'en rappellerai toute ma vie.
24.9.09
18.9.09
VADE RETRO QUÉTAINAS
Bon. Astheure.
Je vous présente le plus beau chat du monde. Il s'appelle Léo, il va avoir sept ans le quatorze février (ouuuiiii je sais, c'est quioute hein) et il vous fait dire wawouaw-mawoaowow*. Non mais quelle bouille.
__
* Léo. Pfft. Un nom de merde, je sais.
15.9.09
QUARANTE MILLE ÉLÉMENTS
Quarante mille éléments.
Le ciel en contient davantage, mais ceux-là m'appartiennent.
* * *
L'automne arrive pis j'adore l'automne. C'est pas une saison morte l'automne. Nenon.
C'est comme le printemps, mais à l'envers. C'est une métamorphose, un passage. Mais c'est pas morne ni glauque. Lâchez-moi les troubles affectifs saisonniers, les quand-arrive-l'automne-les-dépressions-bourgeonnent...
L'automne c'est beau okay?
L'automne, c'est le rut de bon nombre d'animaux.
C'est les labours aussi.
C'est les arbres qui se préparent à leur dormance, et à leur future production de bourgeons.
Nah. Qu'on ne vienne pas me faire chier avec l'automne en tant que saison morte.
Y'a rien de mort dans cette saison-là.
12.9.09
A FEEL-GOOD SONG
A feel-good song ça. Malgré les paroles. A feel-good song du genre su'l-bord-d'un-zinc-en-plein-après-midi, pendant-que-les-gens-se-promènent-en-Bixi-du-Vieux-Port-à-la-Petite-Italie. Uhm. Me semble que je demanderais au gars de monter le son.
4.9.09
TRENTE POURCENT
Bon. Une affaire de réglée.
Fac. Astheure.
(Visez ma logique mathématique)
En attendant la prochaine catastrophe, savourons et vivons. On sera plus en forme quand elle arrivera.
1.9.09
LE DEGRÉ ZÉRO DE LA MODE
« Pis? »
— Pis quoi?
— As-tu trouvé quelque chose de ton goût?
— Bah. Pas vraiment. Y'a des drôles d'affaires dans les magasins ces temps-ci. Les couleurs, les coupes. C'est vraiment étrange.
— Ah bon, tu trouves?
— Ouain. Anyway. As-tu faim? J'ai le goût de manger du steak. Un crisse de gros steak saignant.
25.8.09
HIBOU
Le mariage du hibou : une légende eskimo (Caroline Leaf, 1974)
Quand j'aurai un peu de cash, je vais me faire tatouer un hibou.
Je voudrais qu'il ressemble à ça, mais bon :
J'sais pas où encore. J'ai pensé sur le mollet, du pied au genou. Mais c'est des bidoux hein, un tatou gros de même.
Pis faut trouver le gus qui va me le faire comme du monde.
Mais avant je veux aller donner du sang. Sinon ils vont refuser mon superbe o négatif. Ils vont me dire ouin ben madame, votre tatou y'é trop récent bla bla bla.
Ça m'obsède ç'pas mêlant. J'dis toujours Y-faudrait-y-faudrait pis j'y vais pas. Pourtant c'est pas la grosse affaire.
J'aime pas ça les aiguilles, hostie que j'aime pas ça.
Mais comme dirait l'autre : ouain ben un mannené va ben falloir.
Je le sais. Farme-toé donc.
18.8.09
LE TOUR DU JACK SAINT-JEAN
Salut mec, t'as donc ben un bel uniforme. Ça niaise pas à la Sépaq hein? Tu gagnes combien de l'heure? Quinze, dix-huit piasses de l'heure certain? C'est quoi ton titre exactement? Garde-chasse ou ben agent administratif (classe 1 ou 2 ou 3) de parcs nationaux? T'as une mauzusse de belle job toi hein? En tout cas. C'est pas tout ça, faut que j'opère. Le ciel est pas de bonne humeur pis j'ai (...)
Uhm?
Euh. Tu fais quoi là, tu viens me voir? Quoi, j'ai-tu l'air en détresse? Je monte ma tente tranquillement-pas-vite là, j'ai pas le temps de te jaser ça mon grand. T'as un ben beau badge, mais j'ai de l'ouvrage moi. Tsé veut dire...
« Environnement Canada prévoit des orages forts et une possibilité de tornade pour Saint-Henri-de-Taillon. Ne paniquez pas, mais on vous suggère fortement de prendre le nécessaire et de venir vous réfugier à l'accueil le temps que ça se passe. »
Pas de bonjour ni rien? Ça te déchirerait la gueule de dire bonjour?
KAPLOW.
Okay ouain. Pas le temps pour les bienséances on dirait.
Coliiice, y'a pas tort. Le ciel est fluorescent pis il vente à écorner les tables à pique-nique...
Grouille-toé fille. Monte ta tente...
...TA NOUVELLE TENTE FLAMBETTE QUE T'AS JAMAIS MONTÉE ENCORE!
!/"$?&(*//)_*&?&?!!
Diantre.
Envoye.
Opère!
Les armatures A et D font un V.
B et C aussi, mais dans l'autre sens.
La E c'est pour le vestibule.
Mon plan se déchiquette tellement il est trempé.
KAPLOWPLOW SCHWISHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
J'ai 10 par 18 pieds de toile en tapon dans une main; le plan délavé dans l'autre.
C'est ça. Va-t'en avec ton bel uniforme et ton engin John Deer. Astheure que ta job est faite.
Okay.
Uhm. Ouais. Uhm-Uhm. Okay.
Fuck off le schéma! M'en vas la faire tenir deboutte cette satanée tente de mes deux. Deboutte! Okay?
* * *
Et j'ai réussi.
J'ai écouté du Kelly Joe Phelps avec mon breuvage préféré, sous une bâche qui claquait au vent comme l'apocalypse. L'avantage c'est qu'y'avait pas de moustiques. Sont pas fous hein.
* * *
Le lendemain je l'ai rencontrée elle. Et ça m'a foutu les jetons. Je suis sûre qu'elle règne sur cette région, blafarde, filiforme et terrifiante, à se faire un fun noir de chez noir en manipulant la température au gré de ses humeurs de tortionnaire.
Au grand dam des campeurs.
Je l'ai invitée pour l'apéro, la cowgirl maudite.
Et elle a ben vu que j'avais un bon fond.
Elle m' a dit ouain. Toé, j'vas te ménager.
Elle a rapatrié ses suppôts, et fait en sorte que la caucasienne que je suis prenne des couleurs.
Cheers Girl!
31.7.09
26.7.09
BÉEZ, MAIS BÉEZ DONC CHÈRE AMIE
M'enfin bref. Aujourd'hui, comme me l'a dit Rita, c'est l'anniversaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. C'est pas rien.
Pour l'occasion, je vous offre des jolis mots à inclure dans vos discours cette semaine :
À-Dieu-va!, adipeux, Ad patres, anastomose, anatoxine, anoure, atrabilaire, atticisme, autoclave, barbillon, béance, becquetance, béer, bidoche, bielle, blandices, blinis, boxon, braquemart, brimade, brimborion, briscard, brucellose... (J'ai enfoncé mon post-it à la lettre B. J'y reviendrai. Un de ces quatre.)
24.7.09
ES CANTO DE MUDO
Le clip est jouli.
J'ai hâte d'aller me baigner dans un lac moi aussi. Je vais garder le Kutex sur mes orteils, ça va faire comme des Rapala plongeants. Si je bouge pas ça va attirer des poissons. Quand je serai tannée je vais courir au ralenti. Faire remonter la cochonnerie. Marcher sur des roches gluantes aussi. Prendre mon souffle, me mettre la tête dans l'eau, et ouvrir les yeux pas longtemps - juste pour dire. Me laisser flotter sur le dos et regarder les nuages en forme de plein d'affaires. M'asseoir dans un pied d'eau, ne pas bouger et observer un banc de ménés. Essayer de deviner la profondeur du lac en considérant les montagnes. Tester l'écho de mon rire sonore et gai. Me lever, parce qu'il commencera à faire noir et que j'aurai faim. Et escouer le sable de mon costume de bain.
Non mais hostie que ça dort bin.
20.7.09
BREAK SYNDICAL
- Baltha, dans son APPELS D'AIR
Intéressant, uhm?
Je ne suis pas anonyme et je n'ai pas l'intention de me supprimer. Ni moi ni ma cour. Mais là j'ai rien à dire, rien à poster pis j'ai de l'ouvrage en masse.
16.7.09
VIE SUCCULENTE
10.7.09
ÇA C'EST SMOOTH PARZEMP', C'EST BIN SMOOTH
c'est des questions trop grandes pour moi.
Le répondeur
Les Colocs
Dédé Fortin
* * *
Ouais, bin j'en étais rendue à l'animation à la toute fin, vous voyez?
La toune de Belzébuth et le matou qui se défenestre?
Le coup de grâce. J'sais pas pourquoi.
Puis y'a eu le générique et les gens qui se sont levés comme des cons. Les lumières se sont allumées subito-presto-merci-bonsoir. Deux gars en habit réglementaire s'affairaient à rapailler les débris des casse-dalle. Y font ça vite, sont habitués. Ils s'approchaient de moi à pleins gaz. J'ai dû me lever, et aller pleurer ailleurs.