Si on m'avait demandé hier, avant-hier, ou il y a trois ans disons, de mettre le doigt sur un jour heureux en particulier, d’en choisir un plutôt qu’un autre, et de l’élever au panthéon des bonheurs suprêmes, de le classer à part, vraiment à part je veux dire, de l’ordre de donner la vie – ou d’en sauver une autre – ou j'sais pas quoi, j’aurais froncé les sourcils et réfléchi un peu avant de nommer un top ten à l’aveuglette, des trucs qui me seraient venus comme ça, sur le moment. Comme un top ten qui varie d’un jour à l’autre, au gré de l’humeur, des souvenances, de la pression atmosphérique ou que sais-je encore, de l’alignement des planètes.
Si on me la posait maintenant cette question-là, aujourd’hui, que ce soit ici ou ailleurs, les yeux fermés ou devant le fjord du Saguenay, les montagnes des Hautes-Gorges ou de la Méditérranée, seule ou avec d’autres, saoule ou bien en état de sobriété, je n’hésiterais plus, je n’aurais pas à penser, non, ça s’imposerait franco.
Je n'ai pas remplacé mon frigo déglingué, ma nouvelle voisine est une hystérique, le gars d'la Caisse essaie de me rejoindre depuis deux semaines mais entre vous et moi, je m'en contre-colice.

Je vous propose une lecture d'automne. Parce que l'automne, c'est ma saison préférée.
Et parce que c'est pas tout de vouloir passer sa vie à écrire.
Le summum c'est qu'on puisse être lu.
Ouain.